Les différents types de thé

Publié le par oisivethe.over-blog.com

Il est parfois complexe pour un novice qui cherche à entrer dans le cercle (de plus en plus restreint?) des buveurs de thé ou simplement à faire un beau cadeau, de s’y retrouver ; Il existe des thés de toutes les origines et toutes les couleurs ou presque, commercialisés sous tous les conditionnements possibles, avec des écarts de prix pouvant aller du simple au quadruple… Que choisir? Voici un petit guide qui, je l’espère ! Vous aidera à y voir plus clair.

Tout d’abord, sachez que le thé vient d’une plante, le théier. Celle-ci a besoin d’un climat relativement humide (tropical modéré) pour se développer, c’est pourquoi sa culture s’est généralisée en Asie (Le pays d’origine du thé est la Chine), Indonésie et Afrique de l’Est. Il n’existe pas de théier « blanc » « vert » ou « noir » : à la cueillette (à la main et deux à trois fois par an) toutes les feuilles sont les mêmes, c’est le traitement suivant cette récolte qui va déterminer la couleur, le genre et les propriétés du thé que vous achèterez.

Thé Noir :

C’est le thé le plus répandu en Occident (donc en Europe). Les Chinois l’appellent « thé rouge » à ne pas confondre avec le Rooibos (voir plus bas dans cet article). Le thé noir est un thé complètement oxydé, c’est à dire qu’après récolte les feuilles ont été séchées, roulées, fermentées quelques heures, puis soumises à dessiccation (passées à 90°C pour stopper la fermentation) et enfin conditionnées telles quelles pour les thés de qualité, broyées et mises en sachets pour les autres. Le thé noir possède beaucoup de tannins et c’est le plus riche en théine, à réserver donc pour le matin ou pour les « coups de fouet » dans la matinée ou en période d’exam ! Il fait également partie des thés qui se conservent le mieux : plusieurs années en boîte hermétique à l’abri de la lumière et de l’humidité. Astringent, il est souvent adouci avec du lait et du sucre même si cela fait hurler les puristes ^^ Il est également l’un des thés les plus faciles à marier avec des plantes : la plupart des thés aromatisés ont pour base le thé noir.

Thé Vert :

C’est un thé très faiblement oxydé, très populaire en Asie ; sa consommation tend à se généraliser dans les pays Occidentaux. Après récolte, les feuilles sont séchées, roulées, chauffées pour éviter leur oxydation et séchées à nouveau. Il existe deux méthodes de chauffage : Chinoise (en bassines de cuivre) et Japonaise (pulvérisation de vapeur). Il doit être infusé dans une eau pas trop chaude (entre 70 et 85°C) pour préserver toutes ses saveurs. En raison de son fort taux d’antioxydants, il est de plus en plus utilisé dans certains cosmétiques et utilisé à des fins médicinales – on lui prête d’ailleurs de nombreuses vertus : anti-stress, détox… Certains chercheurs avancent même qu’il pourrait prévenir les risques de maladies cardio-vasculaires, cancers et infections occulaires (glaucomes…) mais attention, ce n’est pas encore sérieusement prouvé !

Thé Blanc :

C’est le « roi des thés ». Il n’est pas oxydé et c’est d’ailleurs celui qui subit le moins de transformation post-récolte. Les feuilles en bout de branches et les bourgeons sont récoltés, séchés au soleil puis conditionnés pour la vente, c’est tout ! Il faut savoir que malgré cette simplicité, le thé blanc est rare, donc cher et peu répandu. De plus, son goût léger est si subtil qu’il ne saurait être parfaitement apprécié par un palais novice, à réserver aux buveurs un peu expérimentés donc. Faible en tannins, il est idéal pour le soir. Les Chinois ont pour coutume de le boire l’été. Autre fait bon à savoir : son infusion est assez longue, pouvant s’étirer entre 10 et 20 minutes dans une eau peu chaude (50 à 70 °C).

Thé Jaune :

Peu répandu en Europe, vous ne le rencontrerez qu’au cours d’un voyage en Asie. C’est un thé de haute qualité qui a subi une fermentation spéciale. Il se prépare comme un thé vert.

Thé Bleu / Oolong ou Wulong :

C’est un thé dit « à fermentation incomplète » qui a la particularité d’être pauvre en théine. Très réputé en Asie, il est couramment servi dans la plupart des restaurants. Son processus de fermentation est brusquement stoppé par un refroidissement. Il a l’avantage non négligeable de ne pas être amer, même après une longue infusion. Pratique donc quand on n’a pas de filtre et que l’on se trouve obligé de laisser flotter les feuilles dans l’eau…

Thé Sombre / Post-fermenté ou Pu-Erh :

C’est le « vrai » thé noir, selon les Asiatiques. Après une première fermentation, les feuilles sont stockées à l’air libre pour une période allant de quelques mois à 50 ans, au contact de l’humidité ambiante, ce qui déclenche de nouvelles fermentations. Le goût en est radicalement changé, devenant plus « épais ». Ayant une capacité de conservation étonnante (plusieurs années pendant lesquelles la qualité du thé s’affine, comme le vin) le thé post-fermenté est souvent conditionné en briques, mais on peut le trouver en vrac chez les sélectionneurs Occidentaux… à prix d’or, évidemment.

Thé Fumé :

Il s’agit d’un sous-genre de thé noir du Fujian (une région de Chine) : après roulage, les feuilles de thé sont légèrement grillées dans un torréfacteur, puis placées sur des claies de bambou au dessus d’un feu de racines d’épicéa. Le goût fumé peut ne pas plaire à tout le monde, et être fort, voire entêtant : à réserver aux amateurs avertis !

Thé Rouge ou Rooibos :

Il est appelé à tort thé rouge, mais ce n’est pas du thé. Il est issu d’une plante sud-africaine, l’aspalathus linearis, proche de l’acacia, dont les feuilles sont découpées en petits morceaux et légèrement fermentées. Le rooibos présente l’avantage d’être totalement dépourvu de théine et peut donc se boire n’importe quand dans la journée. On l’incorpore également dans certaines tisanes ou infusions, pour en relever le goût. Il peut être consommé nature, avec du lait et/ou du sucre. On lui prête des vertus thérapeutiques (non-vérifiées) telles que la cure de l’eczéma, de l’asthme, des coliques, des allergies ou des insomnies.

Thé d’Europe :

Ca n’est pas du thé non plus ! On désigne habituellement sous ce terme l’infusion de sauge officinale, considérée au Moyen-Âge comme une herbe sacrée et dont on a longtemps exploité les propriétés antiseptiques, stimulantes et toniques, mais aussi en condiment dans les plats de gibiers ou même les confitures. Sa consommation tend à régresser. La médecine par les plantes saura-t-elle faire revivre le « remède de grand-mère » le plus connu de nos campagnes médiévales?

Tisanes :

Ca n’est pas du thé, mais un mélange d’herbe, de fleurs ou de fruits que l’on laisse infuser dans de l’eau chaude. Autrefois seul moyen de se soigner (à peu près) efficacement, chaque tisane possède ses propres vertus curatives. A vous de découvrir lesquelles, dans les magasins spécialisés, boutiques bio, parapharmacies, rayons bien-être des supermarchés ou cahiers de grand-mères…

Publié dans Le saviez-vous

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